CONSEILS
D’EXPERTS

Cépages et réaction au stress hydrique

Les cépages ne réagissent pas tous de la même façon face au stress hydrique. Comparatif entre le grenache, la syrah et le mourvèdre.

Grappes de raisin de grenache avant la vendange

cépages isohydriques et anisohydriques

Les cépages isohydriques mettent en œuvre une stratégie d’évitement, c’est-à-dire qu’ils font des économies d’eau à partir d’un certain niveau de stress hydrique en limitant la transpiration. D’où un blocage et une photosynthèse réduite. C’est le cas du grenache noir (photo) et du marselan.

Les cépage anisohydriques sont plus tolérants, c’est-à-dire qu’ils ne régulent pas très tôt leur niveau de transpiration et de photosynthèse, même avec un stress hydrique élevé. C’est le cas de la syrah et du mourvèdre.

Un cépage perd ses feuilles, l'autre pas

Cette situation explique qu’en conditions stressantes, le grenache noir garde ses feuilles vertes alors que la syrah va les perdre. Cependant, les raisins de grenache sont souvent bloqués dans leur maturité puisqu’il n’y a plus de transpiration.

Les réponses des cépages face au stress hydrique

  • Première réponse : la tolérance, avec la fermeture des stomates pour maintenir un niveau de stress hydrique.
  • Deuxième réponse : la résistance, avec la capacité à maintenir des feuilles avec un niveau de stress hydrique bas.

quelques définitions

  • Un cépage tolérant à la sécheresse dispose d’un génotype capable de limiter ses pertes de rendement et de qualité en situation de stress hydrique.
  • Un cépage efficient pour l’utilisation de l’eau dispose d’un génotype capable de produire un bon niveau de rendement et qualité tout en limitant ses besoins en eau.
  • Un cépage résistant à la sécheresse a un génotype capable de survivre à une période de sécheresse extrême.

Extrait du Guide Agrosud des Bonnes Pratiques de Ferti Irrigation réalisé par Olivier Zébic, consultant viticole, ingénieur agronome et œnologue.

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